Comment on en est venus à fabriquer des chaussures !

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Salut à toi !

Depuis quelques mois, Brice et moi nous sommes mis à l'artisanat : nous fabriquons des chaussures, des bijoux et des didgeridoo. Et on kiffe !

Nous avons créer une page Facebook et une boutique Esty qui portent le nom de La Fabrik Magik.

D'où nous est venue cette idée ? Comment avons nous réussi à la mettre en oeuvre ?

Tout est-il possible ?

C'est ce que tu vas découvrir aujourd'hui !

 

Quand tu trouves chaussure à ton pied

Je fabrique des sandales en cuir. Ce ne sont pas des sandales comme les autres. Elles sont magiques.

Pour mon premier voyage en Amérique du Sud, j'avais acheté une paire de chaussures de marche, vraiment laides, lourdes et inconfortables.

En effet, après quelques minutes de marche, mon pied droit semblait plus grand que le gauche et mes orteils s'écrasaient contre l'avant de la chaussures. Je ne les portais jamais.

Un jour, en sortant d'un festival au nord est du Brésil, j'ai fait du stop avec Facundo et Marquitos pour rejoindre la Vale do Capao, à 150km de là.

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J'ai décidé d'abandonner mes chaussures trop encombrantes sous un arrêt de bus.

J'avais donc des tongs en plastique orange pour seules savates.

Peu de voitures nous ont pris en stop et nous avons mis 4 jours à atteindre notre destination.

L'avant dernier jour, nous avons marché plus de 20km pour rejoindre une station service dans l'espoir de trouver un conducteur sympa.

J'ai eu des ampoules à peu près partout, même entre les orteils. J'avais aussi une épine de cactus de 5 cm plantée dans le pied droit mais c'est une autre histoire. C'était l'enfer ! Paradoxalement c'était aussi l'un des meilleurs moments de ce voyage ! C'était l'aventure comme on dit !!

 

Le lendemain, j'avais super mal et beaucoup de difficultés à marcher. J'étais au bout du rouleau et j'ai demandé de l'aide à mon ange gardien ! A ce moment là, un mini van qui allait dans la même direction que nous est apparu. On s'est mis à faire des signes au milieu de la route tels des naufragés qui voient un bateau pour la première fois depuis des mois.

Tiago, le conducteur sympa qu'on espérait, nous a amené jusqu'à la place centrale du village où nous attendait le reste de la galera (nom donné à un groupe de mochileros – ceux qui voyagent en sac à dos).

Nous avions survécu !!

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Je ne pouvais plus voir mes tongs oranges en peinture. En fait, elles n'étaient même pas vraiment à moi : je les avais trouvé sur une pile de tongs au milieu d'un dancefloor de l'Universo Parallelo (festival de trance brésilien, frère du BOOM) après avoir égaré les miennes lors d'une nuit agitée.

A Chapada Diamantina, il y avait une boutique d'artisanat. Dans cette boutique, j'ai trouvé des sandales magiques. Elles étaient verte, en cuir, avec une semelle bien souple et une forme très originales.

J'ai fait beaucoup de marche en montagne avec elles et je suis devenue fan : zéro ampoule, super confortables et je n'étais pas coupée du sol comme dans des chaussures de marche.

C'était aussi les chaussures parfaites pour danser pendant des heures. J'aime danser pieds nus mais j'aime aussi éviter d'y incruster des éclats de verre.

J'ai donc décidé d'appeler ces sandales “les chaussures de la liberté” !

 
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A mon retour en métropole, j'ai continué à les porter et plusieurs personnes m'ont demandé où elles pouvaient se les procurer...mais personne n'était prêt à aller jusqu'à la Vale do Capao.

Pourtant ça vaut le détour !

 

Quand tu fais les vendanges pour la deuxième fois et que tu te demandes pourquoi

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Pendant 4 ans, j'ai testé ces chaussures dans bien des situations : quand j'étais en tecknival, quand j'étais animatrice, quand j'étais serveuse et aussi quand j'ai passé deux semaines à couper le raisin de vignes rempantes dans le Beaujolais pendant la canicule.

Brice et moi revenions de la Réunion à ce moment là et avions décidé de vivre pendant quelques mois en camping car. Du coup on s'est dit qu'on pourrait aussi être saisonniers. Grave erreur !

J'avais déjà fait les vendanges et je m'étais déjà dit que c'était une expérience intéressante mais trop pénible pour être renouvelée. Comme Brice n'avait jamais essayé, je me suis laissée embarquer dans cette campagne infernale.

Et j'ai regretté cette décision ! Oh ça oui !

On a choppé des coups de soleil de la mort et on voyait du raisin partout, jusque dans nos rêves. Sans parler du mal de dos.

Je me suis mise à écouter des livres sur Audible pour passer le temps et je suis tombée sur Big Magic d'Elizabeth Gilbert. Ça parle de libération de la créativité et de la mise en oeuvre des idées qui ne nous traversent jamais par hasard.

Entre les feuilles de vignes, je voyais apparaître mes chaussures de la liberté, mes fidèles compagnes.

J'ai pensé à l'époque où je transformais mes chaussettes en marionnettes.

Et j'ai eu une idée ! Pour tenir jusqu'à la paye, je me suis accrochée à cette idée comme une patelle à son rocher !

Un jour, alors que Brice passait dans les rangs pour qu'on remplisse sa hotte de grappes, je l'ai choppé par les épaules en le regardant droit dans les yeux et je lui ai dit : “Je vais fabriquer des sandales pour ne plus jamais avoir à faire les vendanges, tu m'entends ????”

Et il a dit : “Ok !”

Il a aussi dit : “Ça tombe bien, le chef de rang est cordonnier !”

Seb, le cordonnier, nous a appris que ces sandale venues du Brésil sont en fait des brogues, les premières chaussures gauloises. Il nous a fait un patron et nous a donné quelques conseils de base : les outils à acheter, où récupérer du cuir en sortie d'usine... Et on a du faire de la place dans le camping car pour notre nouveau projet !

Brice, je sais que tu vas passer par là et j'en profite pour te dire que tu es un super chéri ! Merci pour ton soutien !

 

Quand tu as l'impression d'avoir fait ça toute ta vie, mais laquelle ?

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C'était la première fois qu'on travaillait du cuir et c'était d'une facilité déconcertante....tellement qu'on a fini par se dire qu'on avait déjà fait ça dans une autre vie !

Quand on a eu finit les premières paires, on a eu l'idée de créer une boutique en ligne et une page Facebook pour les promouvoir.

Puis Brice a commencé à passer son temps libre à élaborer des bracelets.

Il a aussi continué à fabriquer des didgeridoo en bambou.

J'ai repris le macramé, autre souvenir de mes voyages de l'autre coté de l'océan.

Ainsi est née La Fabrik Magik !

 

Et maintenant quand les gen.te.s me demandent d'où viennent mes chaussures, je peux leur en faire sur mesure !



 
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Ce que j'ai envie que tu retiennes de cette histoire

  • Si une idée semble t'avoir choisi pour s'incarner, donnes-toi la chance d'essayer !

  • N'hésite pas à demander de l'aide à ton ange gardien, il n'attend que ça.

  • Suis les signes et écoute ton cœur.

  • Si tu aimes marcher et que tu détestes les chaussures de marches, c'est peut être un signe !

  • Si nos produits réalisés avec amour et soin t'intéressent, tu peux t'abonner à La Fabrik Magik sur Facebook !

 

Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout ! N'hésite pas à laisser une trace de ton passage :

Laquelle de nos créations t'attire le plus ?

A mardi prochain !

Lune