Vivre à la Réunion, une expérience transformatrice
Salut à toi !
My God je me sens tellement rouillée ahah j’ai l’impression de ne plus savoir écrire...
Mais j’en ai envie et aujourd’hui on change un peu de sujet. On va parler voyage, adaptation et découverte en répondant à cette question :
Est-ce que c’est aussi cool que ça en a l’air de vivre à la Réunion ?
En effet, cela fait 2 ans que Brice, Kafé et moi nous sommes installés sur ce caillou au milieu de l’Océan Indien.
Et voici ce que l’île nous a appris !
Ti pa ti pa narivé
Proverbe créole signifiant que petit à petit, on y arrive !
C’est rigolo au début je ne comprenais pas les gens qui me disaient que j’avais le rythme métropolitain quand on est arrivés. Pourtant je suis plutôt relax et on venait de passer 5 mois en camping-car. Mais c’est vrai que je peux être impatiente et pressée, et je l’étais encore plus à notre arrivée, ne serait-ce que dans ma façon de parler ou de marcher dans la rue.
Et puis, 9 mois après notre installation, ma meilleure amie est venue nous rendre visite avec son chéri et là j’ai senti, j’ai compris ce que ça voulait dire avoir le rythme métro et aussi pourquoi ça pouvait être stressant pour les iliens.
Bon c’est passé vite hein de toute façon vu comment il fait chaud t’as pas envie de courir partout !
Vivre à la Réunion je trouve que ça t’apprend à lâcher prise et à savourer les petits bonheurs du quotidiens : échanger quelques mots avec des gens dans la rue, admirer le coucher de soleil en mangeant des bouchons, se baigner en évitant de marcher sur un concombre de mer ou un oursin…
Tu relativises aussi les petites merdouilles comme par exemple la fois où on a acheté une nouvelle voiture en passant par un concessionnaire pour être certain.e.s de ne pas avoir de problème et que le moteur a fait une hémorragie au bout de 500m parce que le mécanicien avait oublié raccorder le tuyau de liquide de refroidissement.
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Les concombres de mer ne sont pas les seuls animaux chelou qu’on croise ici.
Brice, Elijah, Kafé et moi partageons notre kaz avec Georgina la guêpe bleu mangeuse de cafards, Maitika l’énorme araignée qui se cache sous le lavabo et ne sort qu’à la nuit tombée, Stéphanie de Monaco le cardinal (un petit oiseau rouge vif), Marcel notre cafard de compagnie et sa bande de potes, Gaston le gecko ainsi que Popol et Lucette qui ont fait leur nid sous le toit de notre terrasse.
Sans parler des invasions des moustiques sans scrupules et des fourmis qui sont PARTOUT et dont certaines espèces laissent carrément des petites cloques sur la peau. D’ailleurs on ne peut rien laisser à l’air libre, pas même les croquettes de Kafé que l’on met au frigo pour éviter l’invasion.
C’est assez intéressant de vivre avec tout ce petit monde, bon grès mal grès. Sache par exemple que les cafards vivent en couple. Un cafard n’en cache pas forcément 10 000. Ce que je veux dire c’est que c’est pas parce que tu trouves un cafard chez toi que tu vas être envahi.e sauf si tu laisses des restes de bouffe ou si tu les écrases. En effet, lorsque la tête d’un cafard est écrasée, cela libère une odeur qui signale aux autres cafards que l’espèce est en danger et qu’il faut se reproduire à tout prix. Donc si tu ne supportes plus de tomber tous les soirs sur un Marcel dans ta douche, mieux vaut le capturer et le relâcher...assez loin de chez toi car ils sont territoriaux.
Souvent, ça me fait penser à la jungle péruvienne, par exemple la nuit quand je me réveille parce qu’une grosse bestiole non identifiée me cours sur la jambe !
On ne s’habitue jamais à cette sensation…
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Partout, toutes sortes d’activités sont mises en place, il y a plein de jeux pour enfants modernes sur le littoral et plus d’une trentaine d’écoles alternatives.
Dans les bas, il fait rarement moins de 20°C et Elijah vit en couche. C’est beaucoup plus pratique pour développer sa motricité et pour gérer ses expériences gustatives débordantes.
En fait ici il y en a pour tous les goûts et tous les âges : du défi sportif au festival de films féministes en passant par le Musée des Musiques et Instruments de l’Océan Indien… On peut faire le tour de l’île en une journée mais il y a toujours quelque chose à découvrir !
La Réunion est aussi un véritable vivier d’artistes et d’artisans.
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Bon ça on s’en doutait mais c’est autre chose de l'expérimenter.
En ce moment par exemple, la Réunion est en état d’urgence sanitaire avec un couvre feu à 21h. Et pourtant…
Rares sont les personnes qui portent un masque dans la rue. Dans les lieux clos, les gens jouent plus ou moins du masque mais plus pour éviter d’avoir une amende que par peur de la contamination. On ne nous demande pas le pass à chaque fois qu’on boit un café en terrasse.
La peur n’est pas omniprésente.
La dernière fois qu’on a pris l’avion pour rendre visite à notre famille, la police nous a demandé si on était vaccinés, on a dit que non, et ils nous ont indiqué le chemin vers la porte d’embarquement sans nous demander si on avait un motif impérieux.
Malgré l’interdiction de pique niquer, les gens continuent à manger à la plage, à se parler, à mettre de la musique, à vivre quoi !
Bref ! De manière générale, par rapport à la crise sanitaire, même si beaucoup de choses ont changé, l’ambiance est beaucoup plus détendue et chaleureuse qu’en métropole.
Pas de panique ! La Réunion lé la !
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Je pense que la Réunion est le département français avec le plus de joueurs de didgeridoo et le plus de thérapeutes au mètre carré. Si on rajoute le fait qu’il y a un volcan en éruption en ce moment-même, ça fait beaucoup de vibrations tout ça ! L’île intense comme on dit !
On l’appelle aussi accélérateur de karma ou révélatrice de potentiels.
Faut être bien ancré.e !
L’océan, le volcan, le soleil, les orages, les fruits, la musique, les fleurs, les cirques, les oiseaux, les forêts, les cascades, les cirques, les sourires...c’est l’effervescence de la vie qui s’infiltre partout, jusque dans nos cellules, et nous reconnecte à notre nature profonde si l’on est prêt à laisser tomber les masques.
La Réunion est aussi une facilitatrice de guérison.
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Tu l’auras compris, vivre à la Réunion est une expérience transformatrice dans un cadre paradisiaque mais l’île est victime de son succès.
Tandis que les immeubles et centres commerciaux se multiplient, les loyers augmentent, rendant les logements inaccessibles pour beaucoup de familles vivant ici depuis plusieurs générations. Les créoles sont également victimes de discrimination à l’embauche. Certaines personnes ne voient pas d’un bon œil l’arrivée massive des métropolitains tandis que d’autres arguent que, puisqu’on bénéficie des aides sociales de la France, on ne peut pas repousser nos concitoyens.
La Réunion, comme le reste de la planète, n’appartient à personne et si l’île t’appelle je te souhaite de réaliser ce projet tout en étant conscient.e de tes privilèges. Ce serait génial que tu sois aussi prêt.e à changer tes habitudes : apprendre quelques mots de créole, ne pas fréquenter que les endroits construits par et pour les métropolitains (les sunset bars hors de prix par exemple), renoncer à certains produits pour en découvrir d’autres et privilégier les entreprises locales, t’investir dans un projet…
L’idée c’est de ne pas seulement profiter mais aussi de participer à la vie de l’île, en mode immersion.
C’est la fin de cet article alors merci de l’avoir lu en entier !
Laisse une trace de ton passage en commentaire :
Quel aspect de l’île t’attire le plus ?
Si tu as déjà mis les pieds sur l’île, qu’est ce tu préfères de la vie ici ?
A bientôt ❤️️
Lune
